Un passage en revue des phénomènes migratoires de 186 pays, replacés dans leur contexte géohistorique
L'auteur s'attache à démontrer l'ampleur de la circulation financière liée aux migrations africaines. Il en ressort que l'amélioration du niveau de vie des familles restées au pays, la participation au développement local, tant dans les villes que dans les campagnes représentent la contribution tout à fait significative des migrants internationaux à la lutte contre la pauvreté en Afrique de l'Ouest.
Le tourisme, un des aspects de la mobilité croissante dans nos sociétés, est au coeur de trajectoires variées, déplacements courts, séjours répétés ou durables, migration de travail saisonnière ou permanente, voire étape dans un itinéraire complexe. C'est dans les zones touristiques anciennes (Méditerranée et Caraïbe) que les interrelations entre flux touristiques et flux migratoires sont les plus intenses et aussi les plus complexes.
Panorama du mouvement migratoire et de la mobilité géographique internationale en Europe de l'Est, Russie, Maghreb, Moyen-Orient, Afrique Subsaharienne, Asie du Sud-Est, Australie, Amérique latine, USA au regard des évolutions récentes. Contrairement aux idées reçues, les phénomènes de migration internationale ou de mouvement de population ne sont pas en augmentation et ne concernent que 2,3 pour cent de la population mondiale.
La tendance lourde à la mondialisation du flux migratoire, qui se manifeste dans presque tous les grands pays d'immigration et les principaux bassins d'emploi de la planète, concerne désormais la France et l'Europe. L'un des défis auxquels l'une et l'autre sont confrontées tiennent à l'extension spatiale et à la diversité croissante de leurs espaces de recrutement, et à la grande difficulté de contrôler une mobilité qui fonctionne de plus en plus à l'échelle du monde. Une révision des schémas d'analyse, fondés sur la vision strictement nationale et répressive de phénomènes chaque jour plus planétaires, s'impose. L'approche globale devra combiner gestion nationale, fonctionnement de l'espace migratoire communautaire, relations avec des pays d'origine de plus en plus éloignés, de plus en plus «étrangers», mondialisation des dynamiques migratoires.
Partant d'une étude sur la migration maghrébine réalisée en 1972, l'auteur s'efforce de dresser un bilan des changements les plus significatifs qui ont affecté cet important mouvement migratoire depuis cette date. L'évolution intervenue en l'espace de 25 ans se révèle considérable. L'immigration de travail, masculine, s'est muée en migration permanente, familiale. Les signes d'intégration n'excluent pas le maintien d'échanges avec la société d'origine qui ont pour conséquence un développement local important dans les pays d'origine.
Ce livre offre un panorama mondial des dynamiques migratoires actuelles, des mécanismes et des acteurs qui les animent, des champs de forces où elles s'inscrivent, de leurs effets dans les pays concernés.
La récente décision du gouvernement français de différer l'application totale de l'accord de Schengen et de rétablir le contrôle aux frontières exprime, pour le moins, une réserve vis-à-vis du traitement communautaire de la migration internationale en Europe. Cet acte soulève une interrogation sur la place, sur le rôle et la fonction de la France à l'intérieur de l'espace, du système migratoire européen au milieu de cette décennie qui est placée indiscutablement sous le signe de la libération planétaire, voire de la dérégulation des flux et des échanges des biens, des services et des images.
La libre circulation est une des questions délicates de la mise en oeuvre de l'Acte Unique. Avec l'abolition des frontières intérieures en 1993, le déclin continu de la mobilité géographique de la population à l'intérieur de l'espace communautaire pose problème. Le phénomène est d'autant plus surprenant qu'il subsiste à l'intérieur de cet espace des écarts de développement encore importants, qui se manifestent dans la géographie très contrastée du chômage, notamment chez les jeunes, et dans les disparités du niveau de vie à l'échelle nationale et régionale. Plusieurs facteurs importants font obstacle à la mobilité intracommunautaire. La prospective des migrations communautaires reste un exercice fort délicat, tant les facteurs d'incertitude sont nombreux à l'intérieur comme à l'extérieur de la Communauté Economique Européenne (CEE). La mise au point d'une politique migratoire commune sera un des atouts importants de la mobilité future dans l'Europe communautaire.
Description des mutations urbaines et architecturales issues de l'investissement de revenus migratoires à travers l'exemple d'une petite ville en Tunisie (Ghomrassen).
Etude des modes de rapatriement des devises liées à l'émigration des Marocains à l'étranger et évaluation du volume de l'épargne publique et de l'épargne privée. Les flux financièrs provenant de la migration de travail profitent à l'économie nationale marocaine sans atténuer pour autant les déséquilibres régionaux, facteurs de cette même émigration.
Etude des stratégies financières des commerçants Tunisiens émigrés en France à travers l'observation de leur comportement vis-à-vis de leur région d'origine : orientation de l'investissement, type de placements, épargne.
Le terme de diaspora évoque la dispersion mais aussi la solidarité des émigrés entre eux, leur attachement à un espace d'origine. Le cas des Maghrébins en Europe occidentale illustre le rôle de ces nouvelles diasporas comme acteurs importants, bien que méconnus, des relations actuelles entre pays d'origine et pays d'immigration et de leur évolution. Le problème se pose dès à présent dans la CEE avec les perspectives de la libre circulation en 1993 et les implications possibles pour les ressortissants des Etats tiers.
Le développement du commerce tenu par les étrangers est lié à la crise économique et aux mutations de l'appareil commercial. Il est le fait de commerçants issus de groupes régionaux spécifiques ayant acquis dans leurs pays d'origine une solide tradition commerçante et migratoire. La puissance des structures communautaires explique la forte capacité d'autofinancement de ces groupes et donne lieu à la mise en place de circuits économiques ethniques. Le lieu communautaire se retrouve dans les formes d'exploitation et à travers le recrutement de la main-d'oeuvre. L'augmentation du nombre et de la taille des établissements et la diversification de leurs activités, la constitution de réseaux transnationaux et les ressources financières et humaines des commerçants maghrébins et asiatiques donnent à penser que ces entrepreneurs ethniques ne seront pas les derniers venus dans le grand Marché Intérieur Unique (MIU) de 1993.